Éduquer son enfant avant sa naissance, et si c’était possible ?

Chaque future maman le sait, l’alimentation est primordiale pendant la grossesse. Souvent, certains aliments font débat pendant la grossesse. Et les répercussions d’une mauvaise alimentation ne sont pas toujours visibles les premières années.
Alors pourquoi est-il si important, spécialement durant cette période, de porter une attention particulière à ce que vous ingérez ? Quelles sont les bonnes pratiques pour vous faire plaisir tout en favorisant le bien-être et l’évolution positive de votre bébé ?
Nous vous parlions récemment des résultats de plusieurs études démontrant les répercussions du sucre sur notre santé. Il remplit les étals des supermarchés et se cache dans des produits que nous ne soupçonnerions même pas. Près de la moitié des produits pour enfants vendus en grande surface en Europe sont trop sucrés, trop gras, trop salés.

Et les produits industriels et leur composition n’ont pas fini d’alarmer les scientifiques.

Ils constatent, depuis près de 20 ans une inquiétante baisse des capacités intellectuelles à l’échelle mondiale. Les chercheurs mettent en cause les perturbateurs endocriniens. Des molécules chimiques qui bouleversent la thyroïde, indispensable au bon développement cérébral du fœtus.

Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade, chercheurs biologistes, ont décelé une réciprocité entre ces composants et le taux bondissant des troubles du comportement, de l’hyperactivité et de l’autisme chez l’enfant dans les pays occidentaux.

Ces molécules chimiques sont présentes dans les pesticides, les plastiques, nos cosmétiques, nos produits d’entretien, nos aliments. Elles ont envahi notre quotidien, et d’après Thomas Zoeller, biologiste : « Chaque bébé qui naît aujourd’hui aux Etats-Unis, a plus de 100 molécules chimiques mesurables dans le sang. »

Les chercheurs le prouvent, une consommation excessive de tous ces produits peut avoir de lourdes conséquences sur notre développement et celui des générations futures.
Heureusement il est toujours possible de limiter leur effet dans notre alimentation.

Pour rappel, tous les aliments sont indispensables pour votre santé et il est impensable de faire l’impasse dessus, encore moins durant la grossesse. Cependant il faudra parfois prendre certaines précautions.

Plusieurs aliments doivent être choisis et préparés en connaissance / avec soin.

Les fruits et légumes frais, doivent être lavés et pelés afin de se débarrasser des résidus et pesticides présents sur leur peau. Vous pouvez aussi les consommer préparés cuits, en bocaux ou en compote. Contenant énormément de nutriments (minéraux, vitamines, fibres), les nutritionnistes préconisent une consommation variée et d’au moins 5 portions par jour.

Choisissez vos féculents, céréales et légumes secs (flocon d’avoine, quinoa, pain de mie) semi-complets ou complets. Il est recommandé de manger des sucres lents à chaque repas car ils vous apporteront l’énergie nécessaire tout au long de la journée. Une enquête de l’Université de Caroline du Nord révèle qu’un régime réduisant l’apport en glucides pendant la grossesse augmenterait le risque de malformation congénitale. Ils sont donc essentiels au développement du bébé.

Toute préparation au lait cru est totalement déconseillée par les spécialistes. Vous pouvez néanmoins consommer du lait d’amande, du lait d’avoine ou du lait pasteurisé. Prudence avec le lait de soja, qui est à consommer avec modération.

Du côté des fromages, c’est plus complexe. Les fromages au lait cru sont totalement contre-indiqués. De même pour les fromages à pâte molle (fromage de chèvre frais, coulommiers…). Cependant les fromages à pâte molle pasteurisés ne présentent, a priori, pas de risques. Les fromages à pâte dure (comté, cheddar, emmental, gouda…) sont toujours comestibles lors de la grossesse.

Pour les poissons, impossible de les manger crus ou fumés. Aurevoir sushi et toast au saumon ! Attardez-vous davantage sur la provenance du produit car certains sont susceptibles d’évoluer dans des milieux pollués. Les contaminants environnementaux s’accumulent très vite dans les viscères des poissons gras (maquereau, saumon...). Privilégiez du poisson bio, pêché et/ou élevé en Europe (Atlantique), à du poisson pané ou en conserve car il est soumis à davantage de contrôles.

Pour un apport en protéines, les nutritionnistes recommandent de manger des œufs ou de la viande à chaque repas. Mais portez une attention particulière à la provenance et à la cuisson de vos viandes et œufs est tout aussi recommandée. Evitez les desserts et autres préparations à base d’œuf cru ou froid type île flottante.

Des aliments à consommer les yeux fermés

Vous pouvez consommer du poulet et autres volailles et viandes blanches. Si vous ne consommez pas de viande ou très peu, vous devez compenser votre apport avec des protéines végétales, comme les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…).

L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) recommande de consommer chaque jour 1g de calcium. Il est donc essentiel de retrouver des aliments riches en calcium dans vos recettes. Il est présent dans les légumes (épinards, choux, brocoli, cresson) également dans les graines de sésame. Vous pouvez les consommer dès le premier mois de grossesse.

Les fruits à coque ne sont pas à mettre de côté, ils sont réputés pour être bénéfique à notre mémoire et au développement du cerveau de l’enfant grâce à leur apport en lipides. Favorisez les productions locales et bio qui ne présenteront pas de résidus.
Liste des aliments non exhaustive.

Vous devez surtout porter attention à la qualité et à la provenance des aliments que vous consommez. En évitant un maximum les produits ultra transformés industriels.
Pensez à bien laver vos fruits et légumes ou herbes aromatiques. Privilégiez, dans la mesure du possible, des aliments bio afin de ne pas trop exposer votre enfant aux pesticides et autres résidus.

Agripousse est aussi là pour vous guider, retrouvez notre sélection de produits respectueux de votre environnement et de votre corps.

Et maintenant dites-nous, est-ce que vous pensiez que ce que vous mangez pouvait avoir un tel impact sur votre enfant ? Avez-vous ou allez-vous adapter votre alimentation durant votre grossesse ? Partagez votre expérience en commentaire.